Tout savoir sur l’assainissement autonome individuel
Dans l’Hexagone, plus de 2/3 de la population sont raccordés à un réseau d’assainissement aboutissant à une station d’épuration.
Le reste de la population, soient environ 13 000 millions de personnes, n’est pas relié à un système d’assainissement collectif.
Toutefois, leurs habitations doivent disposer d’un système d’assainissement individuel. Zoom sur le sujet.

Fosse-Autonome
Mode de fonctionnement de l’assainissement
Également appelé assainissement non collectif, l’assainissement individuel est un système d’assainissement non raccordé au réseau communal
ou à tout-à-l’égout.
Sa principale fonction est de collecter puis de traiter les eaux usées provenant des maisons, des immeubles ou encore
des groupements d’habitation non raccordés par le mécanisme collectif.
Il est dit d’une habitation qu’elle est reliée à un assainissement autonome individuel lorsque le dispositif est intégralement
isolé et non relié un réseau commun pour une population isolée, comme c’est le cas avec l’assainissement individuel semi-collectif.
L’assainissement autonome individuel passe par trois étapes.
Tout d’abord, les eaux usées sont recueillies en prétraitement.
Cette opération consiste à retirer les corps graisseux, les matières solides et les particules de l’eau.
Ensuite, les eaux pré-traitées passent par la phase « traitement ».
Cette étape consiste à débarrasser l’eau de toutes ses impuretés via des traitements biochimiques.
La fosse toutes eaux doit alors être équipée d’un filtre à sable, d’un filtre compact et d’un lit d’épandage pour permettre le bon déroulement de l’opération.
Enfin, les eaux traitées sont évacuées dans les tuyaux d’irrigation, déversées dans le sol qui présente un niveau important de
perméabilité ou rejetées dans les puis d’infiltration.
Pour choisir un système d’assainissement autonome individuel, il faut tenir compte de plusieurs paramètres comme
le type de sol, la surface disponible, les résultats de zonage du SPANC, les besoins en capacité, la topographie du terrain puis le budget.
Les dispositifs existants pour optimiser l’assainissement individuel
De nombreux équipements permettent d’améliorer le fonctionnement du système d’assainissement individuel.
En premier lieu, il y a le bac à graisse ou bac dégraisseur qu’il faut placer entre la fosse toutes eaux et le lieu d’habitation.
Ce dispositif filtre les graisses des eaux domestiques afin d’éviter la formation de bouchons dans les canalisations.
La mise en place de ce dispositif est obligatoire au cas où l’habitation est équipée d’une vieille fosse septique,
si les occupants exercent des activités de restauration et d’hôtellerie ou si la fosse toutes eaux est situées à plus de 10 m de l’habitation.
La station de relevage optimise aussi le fonctionnement du système d’assainissement individuel.
Ce dispositif permet de combler la différence de niveaux entre la bouche d’évacuation et le réseau d’eau domestique.
Elle est constituée d’un réservoir contenant une pompe électrique de relevage qui s’active lorsque le niveau d’eau dans le réservoir
atteint un certain niveau. Aussi, la station de relevage empêche la remontée des eaux usées.
Enfin, il y a les toilettes sèches qui sont des dispositifs complémentaires au traitement des eaux ménagères avec le traitement par compostage.
Les urines et les matières fécales sont stockées dans une chambre de compostage où ces dernières sont dépolluées par compostage ou par lombricompostage.
Une litière absorbe alors les liquides et bloque les mauvaises odeurs.
Il faut savoir que les toilettes sèches requièrent un dispositif de ventilation forcée ou encore d’un vide sanitaire.
La chambre de compostage doit également être étanche et grande pour que le temps de maturation et d’hygiénisation soit suffisant.